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15 juin 2006

L'arc-en-ciel

Une autre réponse à la consigne n° 24 de Paroles Plurielles

Avec le thème suivant: : Entre ciel et terre…tomber…ou m’envoler…?

Entre le ciel et la terre, là où se pose l’arc-en-ciel, il paraît qu’on peut rencontrer Dieu. Il paraît qu’il n’apparaît qu’aux yeux de ceux qu’il a choisi.
Comment savoir qu’on est l’élu?
J’ai interrogé les oracles, ils ne m’ont rien dit. J’ai croisé des voyantes qui n’ont rien vues. J’ai torturé les tarots, en vain.
Peut-être qu’on ne peut jamais le savoir à l’avance.
J’irais voir un jour où se cachent les arc-en-ciels. Je sais seulement qu’il faudra choisir, se laisser tomber ou s’envoler comme un goéland.
Et là, au bout de mon chemin, je saurai enfin si les feuilles ont une âme.

14 juin 2006

Un haïku

pour Paroles Plurielles et la consigne n°24

Entre ciel et terre
Le Soleil fait le grand saut
Tombe ou s’envole ?

9 juin 2006

Sur la route de la soie

Je continue quelques lignes pour Obsolettres

De l’orient vers l’occident
Pour le plaisir des sens
La chenille s’enrobe
L’homme la dérobe

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24 mai 2006

L'esclave

Je découvre obsolettres grâce à Pati, mais voilà, je veux aller trop vite et je n’ai pas pris le temps d’attendre mon tour pour écrire. Alors, à défaut de le faire dans cet atelier, je le dépose ici

Pourquoi m’ont ils fait ça ?
Comme tous les ans, mes parents nous emmenaient à la ville, cette année comme les autres, ils voulaient vendre un jeune chameau. Arrivé au marché, ils m’ont présenté quelqu’un d’important. Je ne le connaissait pas, mais il voulait m’apprendre à lire et à écrire. Il était bien habillé, il parlait bien, mieux que les marchands; je voulais lui ressembler, parler comme lui, je sentais que c’était important. J’ai dit oui, sans réfléchir, j’ai oublié pourquoi, mais mes parents étaient content, c’était bien. Il m’a emmené, je suis parti … pour toujours, mais ça, je ne le savais pas encore.

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24 avr. 2006

Le fantôme dans la tempête

Nouvelle consigne d’écriture de Paroles plurielles

“Avis de tempête sur Iroise” ainsi que l’annonçait la radio nationale. Il la sent arriver comme une bête furieuse, il sait que rien ne peut l’arrêter. Et pourtant ça le fait sourire, lui, l’homme tordu, celui qu’on appelle aussi le fou de la tempête.
A l’heure ou tous les marins ont peur, il s’en va sur les chemins à sa rencontre. Ce que personne ne sait, c’est qu’il attend ces moments comme si c’était sa dernière raison de vivre. Il attend qu’elle lui rende sa boite à trésor comme il appelle le seul cadeau qu’ont bien voulu lui laisser ces tempêtes, qu’il puisse contempler les quelques souvenirs qu’il lui reste d’elle. Elle qui aimait tant les tempêtes. Juste un moment et quelques mots à partager avec celle qu’il a toujours aimé, que son absence soit moins lourde et lui permette d’attendre … jusqu’à la prochaine tempête.

12 avr. 2006

Alice

Nouvelle consigne d’écriture de Paroles plurielles

Tadactatoum
…Tadactatoum
……Tadactatoum

Ainsi entraîné et apaisé par le rythme régulier du train qui l’emmenait, il pensait à la famille qu’il allait retrouver. Alice était-elle revenue? Alors qu’il ne l’avait pas revue depuis qu’elle s’était mariée et avait franchi l’océan. Il pensait avoir réussi à l’oublier complètement. Il avait même réussi à ouvrir une petite horlogerie et, alors que personne n’y croyait, en avait fait une adresse très prisée du Paris mondain.

Tadactatoum

Est-ce qu’il y avait un train au pays des merveilles ?

Tadactatoum

Il se revoyait encore passer des heures à discuter devant un jeu de cartes en buvant un de ces merveilleux thé que le Chapelier leur ramenait de ses long voyages pour vendre ou chercher l’inspiration pour ses création de chapeaux, à moins que ce ne soit un prétexte pour assouvir sa passion pour le thé.

Tadactatoum

Qu’on leur coupe la tête …

Tadactatoum

Retrouvera-t-il les photos de son lapin blanc avec son chapeau ? Celui que Alice … Alice … et toutes les histoires qu’elle aimait raconter aux enfants. Il venait d’apprendre qu’elle voulait refaire sa vie, alors que son dernier livre ne se vendait pas aussi bien que les précédents. Et le destin de les réunir à nouveau, comme avant.

Tadactatoum

Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu ! Je vais être en retard !

Tadactatoum

Mais déjà les premiers scintillement de l’océan lui font signes, le voilà presque arrivé. Bientôt il rejoindra sa famille et ils parleront de cartes en découvrant une nouvelle variété de thé du Chapelier.

Mais un petit détail a changé. Cette fois c’est au tour du lapin blanc à redingote de courir après Alice, et peut-être réussir à rattraper le temps perdu … Mais ça, il ne le savait pas encore.

24 mars 2006

Et demain ?

Je me met, moi aussi, à répondre aux consignes d’écriture de Paroles plurielles

une table couverte de bols vides

Ils sont entrés, se sont assis bruyamment… pourtant aucun n’avait le courage de dire le moindre mot. L’auraient-ils voulu qu’ils auraient aussitôt été réprimés à coups de battons. Non, les seuls bruits autour d’eux viennent des chaînes qu’ils traînent aux pieds du matin jusqu’au soir, les reliant l’un à l’autre. Les plus chanceux ou plutôt les premiers ont eu droit à une cuillère … trouée par l’usure, les autres se contenterons de l’usure. Mais quelle importance, ils ne savent même pas ce qu’il y a dans leurs écuelles. Ils ne pensent plus, ou plutôt leurs seuls pensées se résument à ces quelques mots « Et demain ? ». Demain, alors que hier n’existe plus et aujourd’hui du passé. Demain, combien d’entre eux saurons encore ce que cela veut dire ? A la table voisine, encore un qui n’aura plus besoin de savoir, qui n’a pu attendre la fin de l’hiver pourtant si proche. Demain, bientôt, un jour peut-être … ce sera la fin, la délivrance. Demain …

14 déc. 2005

Destin

Suite du précédent Destin

Je suis arrivé au bout de mon chemin, devant moi s’étale un port de pêche comme on en trouve un peu partout. Un petit port où se balance plus de voiliers de plaisances que de barques de pécheurs. Je suis devant ce port mais je n’y vois rien, pas un mouvement, pas une âme, ni voiliers se dandinants mollements au gré des vagues, ni le moindre chalutier prêt à appareiller ou de retour de pêche. Et c’est ainsi pour tout le village, tout est comme endormi, disparu. Pas le moindre papier ne virevolte ou volet ne claque sous les caprices du vent. Pas le moindre bruit, si ce n’est celui du vent. Ce vent qui m’amène, me pousse jusqu’ici, un vent qui me dit, m’ordonne de le suivre de plus en plus pressant et pressé de me conduire vers mon destin. Il me faut me hâter, reprendre le chemin vers cet horizon. Je suis attendu, je ne sais pas par qui ni par quoi, mais j’en suis sûr, l’on m’attend …


Elle était là, au bout de la jetée.
Diaphane.
 Elle s’est avancée lentement marchant sur l’eau, au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait, le brouillard s’épaissisait. Combat silencieux entre l’air et l’eau pour savoir le quel des deux s’en approprierait
Je la regarde disparaître sans bouger, je sais pourtant déjà où elle s’en va. Personne n’a eu besoin de me le dire, j’ai toujours su.
Et bientôt j’irais aussi.

4 juil. 2005

Ce matin

Pour ce début de semaine, je resors une histoire que j’ai écrit il y a quelques années.

«Ce matin, un lapin a tué un chasseur.»
Tel est le titre que je voyais en Une de mon journal habituel.

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26 juin 2005

Noir et sans sucre.

Pour vous rendre à Austerlitz, changez à Champs-de-Mars.
Pour aller à Père-Lachaise, empruntez la correspondance à La-Chapelle.
Pour voyager jusqu’à la morgue, changez de corbillard …

Pour allumer la télé, débranchez votre cerveau …

Plus de sucre pour votre café?
Ne paniquez pas, viagxomil est là …

Prévu pour le transport de 550 passagers. On dénombre officiellement 1034 passagers après l’escale de Carabane. Plus tard, on apprendra qu’ il y avait en fait 1863 personnes à bord. Fin septembre 2002, le Joola effectueras son dernier voyage entre Casamance et Dakar …

“Cap sur une île qui va vous changer d’Entassez-vous-les-bains.”

“Les MST vous inquiètent, le VIH vous fait peur; alors, sortez protégé, n’oubliez pas votr…”

Coupez! Ca ne va pas, on la refait, elle est trop longue …


Bienvenue sur la ligne de la vie, la seule ligne qui peut vous sauver! Car n’oubliez pas, la vie n’est qu’une illusion de l’esprit!
Votre fils se drogue, tapez 1.
Votre fille veut s’enfuir avec son dealer, tapez 2.
Votre mari part faire un stage intensif en Afghanistan, tapez 3.
Votre femme sort de St-Anne, tapez 4.
Votre amant sort avec votre fille, tapez 5.
Votre maîtresse est couverte de rustine, tapez 6.
Vous êtes mort, ne quittez pas, un conseiller va vous répondre, ne quittez pas, un conseiller va vous répondre, ne quittez pas, un conseiller va vous répondre …

Mais surtout … n’appelez jamais Beetlejuice.

24 juin 2005

Petite chose

Dis moi, petite chose, que fais tu de nos rêves?
Les laisseras tu perdre ton âmes?
Qu’en restera t’il sans ces rêves?
Qu’est-ce qu’une vie sans rêves?
Dis moi, petite chose, quand vas-tu grandir?

20 juin 2005

Indiscrete

J'aimerais attraper tes mains
... les attirer vers moi ...
J'aimerais caresser ces mains
... les glisser tout contre moi ...
J'aimerais ...

Tu n'aurais d' yeux que pour moi.
... tes mains sur moi ...
Tu n'aurais de pensées que pour moi
... tes lèvres en moi ...
J'aimerais ...

Corps enlacés
... toi et moi ...
Caresses élancées
... toi en moi ...
J'aimerais ...
... je rêvais ...

18 juin 2005

Patience

S’arrêter sur le trottoir du monde … voir le monde à sa porte, à la portée d’une main inaccessible. S’oublier pour mieux écouter le monde, un monde sourd à ses propres mots. Où ses maux ne sont que des mots dans le grand journal d’un créateur farfelu. S’asseoir dans un coin du monde et n’écouter que ce morceau de monde intime et personnel, se reposer dans ses rêves intérieurs …

16 juin 2005

Petite Chose

Dis moi, petite chose, qu’as tu fait de tes rêves ?
Les as tu laissés s’envoler, tes rêves d’envol, tes rêves de libertés ?
Pourquoi reste tu assise sur le bord du chemin ?
Ne vois-tu pas pas toutes ses mains qui attendent ton éveil ?
Dis moi, petite chose, que fais tu de nos rêves ?

14 juin 2005

Silhouette

De loin je la regarde

…..et elle tire les rideaux.

De jour en jour je la regarde

…..et ne vois que ses rideaux.

D’elle je ne sais rien

…..pas même son nom.

D’elle je ne vois qu’une image

…..fugitive silhouette …

Destin

Je suis arrivé au bout de mon chemin, devant moi s’étale un port de pêche comme on en trouve un peu partout. Un petit port où se balance plus de voiliers de plaisances que de barques de pécheurs. Je suis devant ce port mais je n’y vois rien, pas un mouvement, pas une âme, ni voiliers se dandinants mollements au gré des vagues, ni le moindre chalutier prêt à appareiller ou de retour de pêche. Et c’est ainsi pour tout le village, tout est comme endormi, disparu. Pas le moindre papier ne virevolte ou volet ne claque sous les caprices du vent. Pas le moindre bruit, si ce n’est celui du vent. Ce vent qui m’amène, me pousse jusqu’ici, un vent qui me dit, m’ordonne de le suivre de plus en plus pressant et pressé de me conduire vers mon destin. Il me faut me hater, reprendre le chemin vers cet horizon. Je suis attendu, je ne sais pas par qui ni par quoi, mais j’en suis sûr, l’on m’attend …

12 juin 2005

Fraicheur pour 2 calories.

Tic tac tic tac tic tac. L’horloge inlassablement répète le même discours. Après le tic arrive un tac précédant un tic lui-même ouvrant la voie pour un nouveau tac. Mais entre le tic et le tac, n’a-t elle rien à dire? Que nous raconterait elle de ce temps qui passe ? Que deviendrons nous si un jour, ou une nuit subrepticement, elle décidait de ne plus faire tic après un tac?

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