Destin

Je suis arrivé au bout de mon chemin, devant moi s’étale un port de pêche comme on en trouve un peu partout. Un petit port où se balance plus de voiliers de plaisances que de barques de pécheurs. Je suis devant ce port mais je n’y vois rien, pas un mouvement, pas une âme, ni voiliers se dandinants mollements au gré des vagues, ni le moindre chalutier prêt à appareiller ou de retour de pêche. Et c’est ainsi pour tout le village, tout est comme endormi, disparu. Pas le moindre papier ne virevolte ou volet ne claque sous les caprices du vent. Pas le moindre bruit, si ce n’est celui du vent. Ce vent qui m’amène, me pousse jusqu’ici, un vent qui me dit, m’ordonne de le suivre de plus en plus pressant et pressé de me conduire vers mon destin. Il me faut me hater, reprendre le chemin vers cet horizon. Je suis attendu, je ne sais pas par qui ni par quoi, mais j’en suis sûr, l’on m’attend …

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1. Le 14 déc. 2005, 8h34 par Feuille éphémère

Destin

Suite du précédent Destin Elle était là, au bout de la jetée. Diaphane. Elle s'est avancée lentement marcher sur l'eau, au fur et à mesure qu'elle s'enfoncait sur l'eau, le brouillard se levait, s'épaissisait. Combat silencieux entre l'air