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9 mars 2007

Sur le sol

Pour la nouvelle consigne d’écriture de Obsolettres :

“Les yeux fermés”, où il faut écrire un texte sur la confiance aveugle et l’obéissance totale qui tournent mal suite à un hasard du destin.

Il était étendu là, complètement désarticulé, comme un pantin. Personne ne croira ce qu’il s’est passé, tout le monde pensera à un suicide, mais en réalité, Antoine continue à vivre, quelque part.
Quelque part dans un autre monde. Un autre monde qu’il voulait plus beau, plus juste, mais un monde qui n’est pas le sien.
Il y croyait tant à ce monde que lui racontait son nouvel ami. Il y croyait tant à un moment de sa vie où plus rien ne comptait, où plus rien n’avait d’importance. Il avait tant besoin d’y croire, de croire en quelque chose qui donnerait du sens à sa vie; et cet ami qui arrive avec ses belles paroles, toujours le mot qu’il faut, le mot qui réconforte. Pour une fois qu’il se sentait important, compris, aimé …
Leurs vies se sont croisées un peu par hasard, sur le bord d’un blog, lecteurs anonymes, puis commentateurs et enfin correspondants réguliers. De fil en aiguille, l’inconnu était devenu conseiller, maitre, confident, ami et guide spirituel.
Ils étaient fait pour se rencontrer, le destin ne se trompe jamais et Antoine y croyait tellement. Il avait enfin trouvé un but dans sa vie, trouver ce monde dont son ami lui parle si souvent. Il ne restait plus qu’a trouver le chemin. Et encore une fois, son ami providentiel sera là pour le lui montrer, là juste au bord de la falaise, là où les deux monde se séparent.
Et un jour, il pourra faire le grand saut vers …

23 févr. 2007

En douce

Pour le thème “Rituel professionnel” proposé par Obsolettres, où il est question de :

Décrire, sous forme de poème, un rituel que vous ou qu’un de vos collègues pratiquez toujours lorsque vous travaillez.


Il est quatre heure
A la bonne heure
Trois minutes, pas une de plus
Un sucre, pas un de plus
Un morceau de pain
Un peu d’eau chaude
Un instant malin
Pris en fraude
Bureau hanté
Parfum d’hiver
Et quelques vers
C’est l’heure du thé.

10 févr. 2007

Adam et Eve

Pour le thème “Aux trois-quarts nu” proposé par Obsolettres

Une personne se retrouve aux trois-quart nue, avec la possibilité de ne couvrir qu’une seule partie de son corps. Décrivez la scène et expliquez le choix de la partie couverte.


Il faudrais peu-être que je me décide. Personne à droite, personne à gauche … Ça y est, plus de lumière, je vais pouvoir y aller. Ploc. Je sais qu’il y en a quelque part dans le bureau de surveillance. Ploc.
Ploum !
Aie ! trop court ! p****n de mur …
Il est si loin que ça ce bureau ? Ça en fait du bruit ce machin. Ah, le voilà, pfft heureusement il n’y a pas de lumière, il est vide. Ce soir, ce doit fête dans l’autre aile, c’est trop calme ici. Faut pas tarder, j’y suis presque …
Non pas là, c’est la paperasse, faudra que j’y revienne, il parait qu’il y a des choses dans nos dossiers. Là ? Arghhh non ! Les horribles peaux de coton. Je ne les supporte pas, je suis sûr qu’elles essaient de me ronger la peau. Elles en veulent à mon corps, à mon âme, surtout la nuit.
Ils veulent me forcer à les mettre, mais je résiste. Je ne mettrais pas ces pyjamas mangeur d’âmes, JamaiS !
M**** !!! C’est quoi cette lumière ? Cette voix, ce rire ?
Mais, c’est Mathilde, qu’est-ce qu’elle fait ici ?
Mathilde … mon rêve, mon Eve …
Non, pas maintenant, elle va encore ramener tout les infirmiers. Je ne veux pas qu’elle me voit comme ça, surtout avec cet horrible pot de chambre autour de mon pied …

5 févr. 2007

Salon

Sur le thème de l’amant paresseux :

Décrivez comment un homme paresseux devient l’amant de la femme de ses rêves.

David aimait bien ce nouveau salon. David, ou plutôt Dave, pseudo pas très original, mais tellement plus simple à utiliser. Il avait remarqué un pseudo en particulier, toujours présent quand il était connecté, peut-être une femme. Ils avaient échangé beaucoup de banalités; c’est souvent comme ça que tout commence, quelques banalités. De chat en aiguille, les quelques mots devinrent grandes phrases, puis salon privé. Il aimait bien ces conversations, chaque phrase en amenant une autre comme les danses des feuilles d’automne chassées par la bise.
Ils s’imaginaient chacun dans son côté libre, artistes dilettantes, elle, alternant les toiles et les sculptures; lui les petits boulots en attendant son prochain livre. L’aiguille suivant le fil, les mots devenant images, rêves, passion, ne suffirent plus.
Ce sera sur une terrasse d’un petit restaurant, le rêve deviendra réalité; Dave et Elle_tres_fiere, Elle_tres_fiere et Dave, juste tous les deux. Enfin, pensa David, elle a accepté, demain je vais enfin la découvrir.
Ce jour là, David se réveilla tard, comme d’habitude, ou presque ; ce soir David et Dave ne feront qu’un et Elle_tres_fiere plus que des mots sur un écran, escabeau sur terre.
Mais il savait déjà qu’il n’ira pas à ce rendez-vous …

3 févr. 2007

L'écureuil

Pour la renaissance de Obsolettres, sur le thème du changement :

Ecrivez un texte où un changement, aussi radical ou minime soit-il, bouleverse totalement une vie.

« Avis de tempête en mer d’Iroise.» Mais pourquoi étais-je resté écouter la météo marine ce jour là. Bon d’accord je venais de gagner un joli chèque au loto. « Ouest Écosse, Nord Irlande … » que de noms évocateurs devant les yeux et sur les ondes. On m’avait pourtant prévenu que le marin d’eau douce n’est pas étanche dans l’eau salée, j’espère qu’il n’est pas soluble.
Quelle idée de tout plaquer pour un voilier, sept mètres cinquante tout en bois. Il était pourtant magnifique, avec son pont couvert de tek, ses barres chromées, ses voiles jaunies par le temps, se balançant mollement … à quai … comme si on avait déjà vu un écureuil nager.

Forts coups de vents, forts coups de vents … ils en ont de bonnes à la radio et les creux de quatre à cinq mètres ? Je vais inventer un nouveau concept touristique 2 en 1, voile et thalasso dans le même « package », le même paquet … d‘eau de mer et surfer sur la nouvelle vague, ‘fin plutôt dedans, en ce moment. Il est encore loin le port ?

Marie-Pierre, je te déteste …

17 sept. 2006

Le paquet de chips

Pour l’atelier d’écriture Obsolettres :

Et dire que j’ai failli la manger, là, comme ça, cette chose minuscule. Mais qu’est-ce que ça faisait dans mon paquet de chips, ce truc tout mou au milieu de mes chips si croustillantes ?
J’aurais pu le manger comme un vulgaire morceau de chamallow, sauf qu’on ne trouve jamais de chamallow au milieu d’un paquet de chips, jamais !
C’est malin, tout couvert des épices de mes chips, ça ne ressemble à rien. Regardez-moi ça, tout couvert de poudre brune, ça ressemble à une libellule, une grosse libellule chargée de pollen. Tiens, Ça frétille ! La libellule se réveille ? Ça chatouille, le pollen, surtout quand c’est du pollen d’épices.
Et le vilain crapaud se transforma … enfin presque …
Vous ne devinerez jamais ce que j’ai trouvé dans mon paquet de chips ! Vous ne me croirez jamais si je vous dis que j’ai trouvé une fée, une vrai petite fée, comme la Fée Clochette de Peter Pan. Une véritable fée clochette avec de grande ailes de libellules comme les dessine si bien Loisel.
Si elle pouvait me reposer sur terre … quand elle aura fini d’éternuer …

9 juin 2006

Sur la route de la soie

Je continue quelques lignes pour Obsolettres

De l’orient vers l’occident
Pour le plaisir des sens
La chenille s’enrobe
L’homme la dérobe

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24 mai 2006

L'esclave

Je découvre obsolettres grâce à Pati, mais voilà, je veux aller trop vite et je n’ai pas pris le temps d’attendre mon tour pour écrire. Alors, à défaut de le faire dans cet atelier, je le dépose ici

Pourquoi m’ont ils fait ça ?
Comme tous les ans, mes parents nous emmenaient à la ville, cette année comme les autres, ils voulaient vendre un jeune chameau. Arrivé au marché, ils m’ont présenté quelqu’un d’important. Je ne le connaissait pas, mais il voulait m’apprendre à lire et à écrire. Il était bien habillé, il parlait bien, mieux que les marchands; je voulais lui ressembler, parler comme lui, je sentais que c’était important. J’ai dit oui, sans réfléchir, j’ai oublié pourquoi, mais mes parents étaient content, c’était bien. Il m’a emmené, je suis parti … pour toujours, mais ça, je ne le savais pas encore.

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