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Histoires courtes à lire en épisodes

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4 juil. 2014

Au bout du tunnel

photographie d'un escalier dans un tunnel, avec puit de lumière Pour la consigne 303 de Kaléïdoplumes, sur le thème du tunnel. L’objectif était d’introduire une citation de Martin Luther King :

L’obscurité ne peut chasser l’obscurité, seule la lumière le peut.

tout en s’inspirant de cette photographie.


Et si … au bout n’était pas la lumière ?

Cet éclat de blancheur au bout du tunnel, aveuglant, masquant la réalité d’un autre monde, d’un non-rêve. Qu’y a-t-il de mieux entre le calme de l’obscurité et l’agitation permanente d’un soleil éclatant ? Antithèse à l’allégorie à la caverne, cet inconnu peut-être accueillant ou peut-être inhospitalier, vaut-il la peine d’être découvert ? peut-être, peut-être pas.

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25 sept. 2013

Corpus Christi - partie 5/5

Cette histoire en cinq partie a été écrite pour la consigne estivale de Kaléïdoplumes. La saga de l’été remplace les consignes hebdomadaires et avait pour thème cette année 2013, un monastère. Le personnage principal devait être un écrivain venant passer quelques jours ou semaines en retraite pour retrouver l’inspiration ou simplement se ressourcer.

Intrigue: En feuilletant les archives de la bibliothèque du monastère, il tombe sur un secret ? Une énigme ? Une information qui pourrait changer la face du monde ?


Sa quête commence plutôt bien, les deux premières églises sont contente de se débarrasser de grimoires encombrant. Écrit en latin alors que si peu de personnes savent encore le lire, ils ne font que prendre la poussière. Le suivant est dans un couvent dont l’entrée lui sera interdite par la mère supérieure. Il n’a ni l’envie ni le temps de parlementer, alors il décide de faire le mur. Après un premier repérage, le musée local lui apporte de quoi se renseigner sur l’édifice et la nuit suivante il escalade le mur d’enceinte. Faute de moyen suffisant pour son entretien, c’est presque une formalité.

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23 sept. 2013

Corpus Christi - partie 4/5

Cette histoire en cinq partie a été écrite pour la consigne estivale de Kaléïdoplumes. La saga de l’été remplace les consignes hebdomadaires et avait pour thème cette année 2013, un monastère. Le personnage principal devait être un écrivain venant passer quelques jours ou semaines en retraite pour retrouver l’inspiration ou simplement se ressourcer.

Intrigue: En feuilletant les archives de la bibliothèque du monastère, il tombe sur un secret ? Une énigme ? Une information qui pourrait changer la face du monde ?


L’imposante porte de la bibliothèque arbore toujours le célèbre dragon terrassé par Saint Michel. Il sait, sans même la regarder, quelle clef il doit prendre pour l’ouvrir. Un tour pour ouvrir la trappe, une autre clef, des plus complexe qui existe, une serrure tout aussi complexe et il peut ouvrir la grande porte. Derrière, une porte vitrée coulissante et un digicode. En temps normal, il suffit de s’approcher pour qu’elle s’ouvre automatiquement, mais il est bien trop tôt pour l’ouverture au public. La lumière naturelle traversant le labyrinthe de rayonnage lui suffit pour se repérer, malgré l’heure matinale.

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21 sept. 2013

Corpus Christi - partie 3/5

Cette histoire en cinq partie a été écrite pour la consigne estivale de Kaléïdoplumes. La saga de l’été remplace les consignes hebdomadaires et avait pour thème cette année 2013, un monastère. Le personnage principal devait être un écrivain venant passer quelques jours ou semaines en retraite pour retrouver l’inspiration ou simplement se ressourcer.

Intrigue: En feuilletant les archives de la bibliothèque du monastère, il tombe sur un secret ? Une énigme ? Une information qui pourrait changer la face du monde ?


Un dragon sur la porte le regarde d’un air de défi. Il reconnait Saint Michel terrassant le dragon. Se pourrait-il que … mais la porte s’ouvre sans lui laisser le temps de poursuivre sa réflexion. Il y a foule et un léger bruit de fond. Personne ne se retourne sur son passage, du moins le croit-il.

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19 sept. 2013

Corpus Christi - partie 2/5

Cette histoire en cinq partie a été écrite pour la consigne estivale de Kaléïdoplumes. La saga de l’été remplace les consignes hebdomadaires et avait pour thème cette année 2013, un monastère. Le personnage principal devait être un écrivain venant passer quelques jours ou semaines en retraite pour retrouver l’inspiration ou simplement se ressourcer.

Intrigue: En feuilletant les archives de la bibliothèque du monastère, il tombe sur un secret ? Une énigme ? Une information qui pourrait changer la face du monde ?


La porte a changé, un bas relief tout en circonvolutions semble apparaitre, mais il a toujours le sentiment désagréable de ne savoir ni comment il arrive devant cette porte ni pourquoi cette porte et cette bibliothèque en particulier.

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17 sept. 2013

Corpus Christi - partie 1/5

Cette histoire en cinq partie a été écrite pour la consigne estivale de Kaléïdoplumes. La saga de l’été remplace les consignes hebdomadaires et avait pour thème cette année 2013, un monastère. Le personnage principal devait être un écrivain venant passer quelques jours ou semaines en retraite pour retrouver l’inspiration ou simplement se ressourcer.

Intrigue: En feuilletant les archives de la bibliothèque du monastère, il tombe sur un secret ? Une énigme ? Une information qui pourrait changer la face du monde ?

Vous constaterez que j’ai un peu contourné la consigne.


La porte devant lui est imposante. Elle s’ouvre sans bruit quand il s’approche, quelqu’un devait l’attendre. Derrière, la première chose qu’il voit, une quantité impressionnante de tables. Quelques livres posés ça et là attendent leurs lecteurs, d’autres ouverts n’ont plus besoin d’attendre. Sur la droite, des rangées de bibliothèques. Il est incapable d’en estimer le nombre, mais les devine chargées de livres. Sur sa gauche, ce n’est qu’une immense bibliothèque, de nombreuses échelles mobiles et une passerelle à mi-hauteur. Son regard ne peut s’empêcher de suivre l’alignement parfait de tous ces livres reliés, il les devine précieux. Tout au fond, dans une grande alcôve, une croix surmonte un petit bureau. Quelques lecteurs chargés de livres attendent. Tout semble figé dans un silence impénétrable.

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17 oct. 2012

Le rapport de l'abîme 2

Pour la consigne 225 de Kaléïdoplumes, après la quatrième de couverture, voici la première page d’un livre qui n’existe pas …

C’est un article sur l’architecture des quartiers populaires qui attira son attention. Il était illustré de la photographie d’une maison originale dans un quartier discret. D’un style orientale, elle détonnait par rapport à ses voisines plus ordinaires. Le doc ne se doutait pas encore qu’il allait connaître l’histoire de ses occupants mieux qu’eux mêmes.

D’autres affaires occupaient les longues journées de ce détective un peu particulier installé depuis quelques années à quelques miles à l’ouest de la Nouvelle Orléans. Habitué aux demandes de recherches d’héritiers, il commençait à se faire connaître pour ses recherches généalogiques et biographiques.

L’année 2005 démarrait très bien pour ses affaires. Une équipe de la télévision régionale l’avait suivi la semaine passée, suivi de quelques articles de presse élogieux. Il ne doutait pas que cela lui apporterait quelques clients et une maison comme celle là lui serait bien utile pour les accueillir et mettre un bureau à la disposition des ses futurs assistants.

Des piles d’archives poussiéreuses et une secrétaire de mairie récalcitrante lui ôtèrent l’idée de l’esprit.

1 oct. 2012

Le rapport de l'abîme

Pour la Consigne 224 de Kaléïdoplumes, j’ai écris cette quatrième de couverture.

couver10.jpg, févr. 2022

Elle ne se serait pas pris les pieds dans le tapis, elle n’aurait pas vu le petit coffre sous la commode japonaise.
Mais tout cela, c’était avant, avant le 11 septembre, avant Katrina. Elle ne l’avait jamais vu, donc jamais ouvert, mais elle savait ce qu’il contenait.
Peu de temps après, la maison était en vente.

12 mars 2012

Avec des mots

Pour la consigne 198 de Kaléïdoplumes, sur le thème de l’arbre :

J’ai planté un arbre, juste un arbre. Je ne l’ai pas mis en terre et je ne sait pas non plus à quoi il ressemblera ; je l’ai juste planté, tout petit. J’espère qu’il aura les couleurs de l’arc-en-ciel, mais dans ce domaine, je n’ai pas vraiment la main verte.

Petite chose faites de mots et de regards, peut-être ne trouvera-t-il pas le bon terreau ou peut-être n’en sortira-t-il qu’une ou deux couleurs. Je l’ai planté avec l’espoir, peut-être égoïste, qu’il grandisse et s’épanouisse.

J’ai planté un arbre dans ton esprit, dans ton âme en espérant toucher ton cœur, utopie ? Juste un arbre au feuillage vert, rouge et or. Il t’arrivera de l’oublier et peut-être me de le maudire , de le haïr. Il se fera tout petit s’il le faut, mais il restera quelque part bien caché, à attendre l’accalmie, comme un arbre sous la neige, prêt à déployer son feuillage multicolore ou simplement vert, comme un arbre au printemps.

Je sais pourtant que tu le gardera, mais n’oublie pas, toi qui porte cet arbre, de lui laisser une place, même toute petite, au soleil.

6 févr. 2012

Une feuille anonyme

Écrit pour la consigne 196 de Kaléïdoplumes sur le thème de la procrastination, “Demain sans doute… ou pas !”.

J’ai comme un petit problème. Vous vous en doutez, n’est-ce pas, sinon je n’écrirais pas ici.

- Je me présente, je m’appelle Henri Feuille - (tout plein de voix ensemble) Bonjour Feuille ! - (une jolie rouquine un vieux monsieur barbu) Raconte-nous, Feuille, ce qui t’amène parmi nous.

- Alors voilà, je suis ce qu’on appelle dans mon métier, un référent technique. Oui, je sais c’est un mot un peu barbare, mais derrière ce mot, ce cache une réalité toute bête. Je sais tout faire, ou presque tout. Je ne sais pas faire monter la crème béchamel (un œuf ou deux au fait ?), ni même faire germer un fraisier, c’est dire … mais tout ce que je sais faire dans mon métier, je dois l’apprendre aux autres ; faire des copier-coller, ouvrir des liens (les raccorder et non les délier, c’est différent et pas pareil) remplir des formulaires, et cætera, et cætera (à prononcer en appuyant sur la dissonance de la ligature).

J’arrive enfin au sujet principal qui m’amène ici. Après quelques démonstration de copier-coller, en insistant bien sur l’ordre à respecter et sur la place précise de chaque choses et désordres je m’occupe de mon propre travail, écrire des modes d’emploi pour techniciens ignorant de la chose ; la chose étant le copier-coller bien sûr, qu’alliez-vous donc imaginer ?

Je ne sais pourquoi, s’il y a une choses que ces techniciens réussissent particulièrement, c’est celle de détecter le moment où je prends … une pause kit for cat ; et là, ça ne rate jamais ! -“Euhhh … s’il te plait, tu peux m’expliquer où on colle les nouvelles lignes du menu ?” ou encore “Je comprends pas, quand je fais un copier, ça m’enlève ma ligne ?” ou comment mélanger les menus serveurs avec les clients et confondre couper et copier, et pourquoi pas couper un client ou coller un serveur ? on n’est pas au restaurant, que diable !

Où en étais-je ?

Ahh, oui ! J’en arrive à ruser pour faire semblant de ne pas prendre de pause tout en faisant semblant de travailler tout en … et bien non, ça ne marche pas ! Au moindre faux mouvement, ou le pouce qui sort du Christian clavier, c’est fini, ils sont déjà là avec leur ticket numéroté, en file indienne mieux rangée que celle des assedic, et la question pendu au bord des lèvres, comme une miette de pain capricieuse. Je ne sais plus quoi faire. Même venir ici, poser un mot, un commentaire devient impossible, à croire qu’ils ont mis une caméra, un moucheron à motard mouchard pour détecter toute activité suspecte.

Alors, je fais quoi ? là maintenant, j’essaie une pause pour venir ici, ou je continue à travailler et j’attends encore un peu ?, dès fois qu’ils finissent par se lasser, ou rentrer chez eux ?

12 déc. 2011

Nouveau western

Écrit pendant le marathon d’écriture de novembre 2011 et partagé pour la consigne 192 de Kaléïdoplumes, sous le titre “Nouveau Western” :

Changement de décor, une rue sans sol ni do entre deux rangées de fa. Un court rang d’air danse avec des feuilles, mon automne. Le vieux Long est assis sur son bécarre habituel, clef de voûte d’une ribambelle de moines aux tons pastels. Il a laissé son banc Jo à son ara qui rit.

Il fait beau, chaud dans cet ambiance bémol. Derrière les portes a ressorts du saloon, le piano dièse au son du bar. Sur scène, le barde s’effeuille …

hum hum …

Je disais donc, une oie et son jarre tel un duo aphone, endors l’âme d’une sphère sans facettes. Tout le monde s’en fou, il n’y a plus de client, plus de vice, plus de ski, plus de bonbon, juste Cognac-Jay à la radio en scopie, graphie et stéréophonie.

Nouveau western …

Pourtant, derrière chacune de ses façades, il n’y a rien. Ni home, ni ferme, ni fans ; juste de l’herbe qui poudroie et un sol sec et aride à perte de vue. Si, j’oubliais, il y a ici et là, deux ou trois cactus fiers et droits dans leurs bottes en caoutchouc. Le vieux ara ne rira plus jamais autrement que sur bande enregistrée, empaillé.

De temps en temps, les projecteurs s’allument, le piano redémarre lentement sur une courroie mal tendu. Un accessoiriste vient redresser le vieux Long, lui remettre la tête sur les épaules en pestant contre les colles bon marché qui ne tiennent jamais assez longtemps. Une assistante indique au barde perdu le chemin de son plateau d’enregistrement, un autre accessoiriste branche les ventilateurs. Tout s’éteint, se rallume et s’éteint à nouveau pendant qu’une fumée bleue s’échappe du quatrième ventilo, celui qui a des taches de rouille ; à remplacer d’urgence par un modèle étanche quand on pourra caser sa ligne dans le budget toujours trop court.

Les acteurs à l’heure, pour une fois, se chamaillent comme des gamins dans leurs costumes trop chauds, trop lourds, trop serrés, quels chochottes. C’est à ce moment que la star arrive, non pas la star de téléfilm de troisième partie de soirée, mais La Star de film à gros budget, en limousine et chauffeur climatisé ; qui passe et s’éloigne vers le grand plateau, au fond, là où touts les budgets s’en vont sans soucis. Parenthèse de deux minutes avant de s’apercevoir qu’ils ont encore réquisitionné toutes les caméras, journée foutue.

7 nov. 2011

Le chat et l'araignée

Écrit pour la consigne 186 de Kaléïdoplumes :

Une araignée régnait
En reine d’étrenne
Sans outrage ou otage
Sur une amarre de tintamarre

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25 juil. 2011

Lettre d'un père à son fils

Écrit pour la consigne 175 de Kaléïdoplumes :

Mon enfant

Je t’écris ses mots le jour de la fête des pères. Bien que depuis des années je n’ai pas voulu la fêter. T’expliquer pourquoi serait bien long et tu en sais déjà le principal et tu es devenu homme à comprendre ce que je n’ai jamais pu et voulu dire.

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18 juil. 2011

Le conteur du dernier jour

Écrit pour Kaléïdoplumes le 4 juillet 2011 :

Au soir du dernier jour, dans cette lande qui a pour nom Finistère, au bout de la dernière terre, un esprit se réveillera. Je ne suis pas cet homme ou cette femme et pourtant.

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7 juil. 2011

Le monde a une fin

Écrit pour Kaléïdoplumes le 03 juillet 2011 : Je suis enceinte ou je meurs. Le monde divague dans mon regard vague, vague a l’âme. Des nausées pour horizon dans un esprit borgne, morne. Au bord de l’abîme comme une ravine creuse mon humeur et mes humeurs. Au bord des lèvres une envie de vomir tous les jours, chaque heure, chaque minute, contre moi, contre-jour d’une plongée vers l’inutile, le tréfonds de mon âme, coquille vide. Le bruit du RER monte a l’assaut de ma bulle de survie comme une marée noire sur les plumes d’un albatros en blanc et noir.

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19 déc. 2010

Tom ?

Écrit pour la consigne 148 de Kaléïdoplumes sur le thème de la lettre au père Noël :

- Alors Tom, tu n’écris pas de lettre au père Noël ? ta feuille est encore toute blanche ?
- …
- Tu es sûr de ne rien vouloir ? tu pourrais demander une épée de Narnia, une souris bottée en peluche, un monsieur Jack.
- J’ai déjà tout ça
- Tu ne veux pas aller à Disneyland ?
- Non, le dragon me fait peur ! il a l’air tellement méchant
- Mais tu sais que ce n’est pas un vrai dragon ? Tu n’a pas envie de nouveaux livres, d’un nouveau jeu pour ta console ?
Regarde, tous les enfants ont rempli leurs listes …
- Ils demandent n’importe quoi et pi le Père Noël n’existe pas !
- Voyons, bien sûr qu’il existe, mais tu dis ça parce que tu ne trouve rien à demander ? Tu sais que si tu attends trop longtemps, il ne recevra pas ta lettre à temps pour préparer tes cadeaux.
Regarde les autres enfants, ils demandent un éléphant, un singe, un tableau 3 en 1. Bon, je ne suis pas sûr que le père Noël soit d’accord pour offrir une chèvre. Tu ne veux pas de rollers ? de la dernière console Toy Story 3 ? un poney, ou un chat ?
- Non j’veux pas tout ça ! C’que j’veux, je suis sûr que même le père Noël pourra jamais le faire !
- Tu devrais l’écrire sur ta lettre. Tu sais il est capable de faire des miracles.
- pfff ! Il existe pas, d’abord !
- Raconte moi alors ce que même le père Noël ne peux pas faire. Tu veux bien ?
- Je veux mon papa et ma maman ! Je veux les retrouver tous les deux … comme avant …
Pi je m’appelle pas Tom, j’m’appelle Rémi !

30 sept. 2010

Le peuple des pierres

Pour la consigne 137 de Kaléïdoplumes sur le thème des Pierres qui glissent (Sliding Stones en Californie, Etats-Unis) :

Une très vieille légende indienne raconte l’histoire des pierres qui glissent.

Il y a très longtemps, bien avant la conquête de l’ouest, une autre conquête a eu lieu. Bien avant les indiens, il existait un peuple de nomades. A cette époque les charriots n’existaient pas, ni en bois ni de feu. Alors ils se déplaçaient à pied, les plus important et tout leurs biens à dos de cheval. Tous les trois ans ils s’installaient un peu plus à l’est pour de nouveaux pâturages, terrains de chasse. Ils ont voyagé comme ça, lentement, jusqu’en Californie. Ils ont peut-être vu cette grande étendue déserte à moins que le lac n’ait pas connu de sécheresse à leur époque. Personne ne sait pourquoi ils se sont installés ici, peut-être une prémonition ou un de leur mythe oublié depuis. Ils s’installèrent au bord du lac sans savoir qu’ils étaient sur le sanctuaire d’un autre peuple. Une civilisation venant de très loin au delà des étoiles. Ils vécurent longtemps sans problème dans cette vallées verdoyante, mais disparurent pourtant les uns après les autres à tout jamais.

Le temps est passé, le lac s’est asséché, les indiens sont arrivés, puis les blancs dans leur ruée vers l’ouest et maintenant, les temps modernes. Des ces derniers peuples, seul les indiens ont compris ce qu’il s’était passé ici bien avant eux. Ils ont su comprendre les signes intangibles, ils ont écouté leur chamans. Ils ont rendu à leurs ancêtres inconnus ce qui aurait toujours du rester un sanctuaire. Ils ont raconté ce que voyaient leurs chamans et raconté à nouveau ce que leur disait chaque pierre qui glisse, mais aujourd’hui plus personne ne les écoute.

Il y a bien longtemps, bien avant l’homme, est arrivé une étrange civilisation. Un peuple fuyait une terre devenu inhospitalière. Ils fuyaient une guerre qui n’était plus la leur et se sont installé ici à la recherche de leur Eldorado, de peuple des étoiles ils sont devenus peuple des pierres, jusqu’à l’arrivée des premiers hommes. Ils se côtoyèrent longtemps sans problèmes, partageant leur territoire en harmonie les uns avec les autres. L’histoire ne devait pas durer ; le lac s’est asséché d’un coup en quelques jours les obligeant à partir de nouveaux. Ils en avaient vu d’autres et pensaient trouver d’autres terres accueillante de l’autre côté du lac, sans savoir qu’il était déjà trop tard. Les premiers hommes allaient disparaître quand le peuple des pierres les ont aidés. Ils vivent depuis heureux sur leur terre ou plutôt sur leur lac. Le peuple des pierres les ont accueillis parmi eux. Sans le savoir cette catastrophe naturelle sera peut-être leur dernière chance de survivre. En les accueillant le peuple des pierres a atteint une taille qui lui permet de vivre sereinement sans craindre que leur faible nombre ne les fasse disparaître et les premiers hommes ont pu survivre aux changements climatiques sans disparaître eux aussi.

Depuis les chamans ont appris à écouter ces pierres qui glissent, ces pierres qui parlent entre-elles et se racontent leurs histoires. Depuis les indiens essaient de nous avertir, mais personne ne les écoutent. Ils en connaissent chaque pierre, chaque histoire. Le lac est dangereux, ils ne l’ont pas appelé la vallée de la mort pour rien, personne ne peut la traverser et encore moins y vivre. Pourtant régulièrement un blanc essai et disparaît. Les indiens savent qu’ils ont une mission. Tant qu’ils resteront, il y aura un espoir pour toutes ces pierres, toutes ces âmes. Ils savent qu’un jour le lac reviendra. Ce jour là, le peuple des pierres se réveillera et libérera toutes les êtres qu’ils ont préservés d’une mort certaine en les accueillant parmi eux, nouvelle pierre parmi les pierres qui glissent.

25 juil. 2010

Vers l'infini et plus encore Mais qu'y-a-t-il derrière?

Derrière un infini dans le continuum de l’espace indéfini, sans limite, sans contrainte, se love un espace de liberté illusoire sans début ni fin dont l’appétit se propage comme une onde, une ride à la surface de l’eau.

Simple impulsion créée à un moment qui n’existe pas ou plutôt regroupe tous les instants présent en un seul d’une durée aussi courte que l’éternité comme une courbe logarithmique qui ne touche jamais l’instant ni l’unité, sa cible à l’infini.

Sur une idée-consigne de Feuille

Cette consigne a été proposée lors d’un mini atelier à Lyon avec Bruyère, Sherkane, Sprite et Tornade et reprise par Cassy et Pati. Le résultat est visible sur Kaléïdoplumes et sur leurs blogs respectifs.

12 juin 2010

Tu vois petit ...

Pour la consigne 122 de Kaléïdoplumes :

Tu vois petit, quand j’avais ton âge tout ça n’était que forêt, des arbres à perte de vue. Comme j’étais haut comme trois pommes, je ne voyais que ça, que les arbres. Il a fallu une catastrophe écologique, comme ils disent à la ville, une tempête plus grosse que les autres pour que je vois enfin la montagne sous la forêt, tout ces rocs cachés par les arbres. Je ne sais pas si c’est mieux comme ça, ou mieux avant. Tout ce que je sais, c’est qu’elle était là avant et qu’elle sera encore là après et même après nous, après l’homme.

Et l’autre fada qui chante que la montagne est belle. La sienne peut-être, ou faut croire qu’il est resté trop longtemps à la ville.

Alors petit je vais te dire, il ne faut jamais croire ce qu’on te raconte, même s’ils te disent de regarder avec ton cœur. Il est aveugle aux réalités si tu oublies de regarder avec tes yeux.

Tu vois petit, depuis rien n’a repoussé, ou presque. L’homme à voulu, mais la montagne non. Tu vois petit, elle est peut-être belle, mais c’est aussi une garce, comme l’océan, elle ne rend pas toujours ceux qu’elle prend, elle décide et tu n’y peux rien. Tu ne les as pas connu et personne ne t’en parlera. Un jour peut-être tu apprendras, un jour peut-être ils reviendront.

Tu sais petit, elle t’a vu naître, si tu la respectes, si tu apprends à la connaître, alors peut-être, mais n’oublie pas, c’est elle qui décide. Moi, je suis trop vieux maintenant.

29 mai 2010

Qui lui dira ?

un homme assis dans un fauteuil dans la rue, photographie de GentialPour la consigne 124 de Kaléïdoplumes :

Si je vous disais que cet homme regarde la télévision, vous ne me croiriez pas ?
Si je vous disais qu’en plus il n’existe pas, vous me croiriez encore moins ? Comment peut-il apparaître sur une photographie et regarder la télévision s’il n’existe pas, c’est ridicule, me diriez vous à peu de choses près, avec vos mots.

Et pourtant … elle tourne …

Regardez attentivement. Autour de lui, les gens passent sans le voir. Cet homme assis sur son fauteuil à l’air de s’ennuyer à mourir devant une énième série b. Personne ne regarde et le temps le traverse indifférent.

Et pourtant … vous auriez raison …

Cet homme a disparu, il y a fort longtemps, ici même avec sa maison victorienne ; mais qui peut lui dire s’il n’existe plus, si la télévision qu’il regardait n’existe plus …

photographie : Tramp, de Gential

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