Corpus Christi - partie 4/5

Cette histoire en cinq partie a été écrite pour la consigne estivale de Kaléïdoplumes. La saga de l’été remplace les consignes hebdomadaires et avait pour thème cette année 2013, un monastère. Le personnage principal devait être un écrivain venant passer quelques jours ou semaines en retraite pour retrouver l’inspiration ou simplement se ressourcer.

Intrigue: En feuilletant les archives de la bibliothèque du monastère, il tombe sur un secret ? Une énigme ? Une information qui pourrait changer la face du monde ?


L’imposante porte de la bibliothèque arbore toujours le célèbre dragon terrassé par Saint Michel. Il sait, sans même la regarder, quelle clef il doit prendre pour l’ouvrir. Un tour pour ouvrir la trappe, une autre clef, des plus complexe qui existe, une serrure tout aussi complexe et il peut ouvrir la grande porte. Derrière, une porte vitrée coulissante et un digicode. En temps normal, il suffit de s’approcher pour qu’elle s’ouvre automatiquement, mais il est bien trop tôt pour l’ouverture au public. La lumière naturelle traversant le labyrinthe de rayonnage lui suffit pour se repérer, malgré l’heure matinale.

Au fond, le Christ est toujours sur sa croix. Les cloches matinales ne parviendront pas à le réveiller. A gauche, à côté de son bureau, un escalier en colimaçon mène à une passerelle barrant un mur couvert de livres reliés. Sur la passerelle, sixième colonne, troisième étagère, neuvième colonne, sixième étagère ; l’échelle en merisier grince toujours un peu, surtout devant les évangiles apocryphes ; deux livres sans noms, une paire de gants blancs et il redescend s’installer sur l’une des immense table de lecture.

Plus il tourne les pages, plus il lui semble déjà connaître ces livres. Comme il le pensait, les deux livres ne font qu’un, comme un code et sa clef. A la fin de la journée, il finit de les lire. Il est question de secrets et d’aventures, de miel et de liqueur, de vies et de morts. Tous cela ferait un excellent roman d’espionnage, mais c’est un livre sacré et pourquoi l’avoir codé ? Le soir venu, harassé par la lecture de ce livre si complexe, il s’endort sur les dernières pages et fait un nouveau rêve. Le livre avait une âme et lui apparaissait en spectre de lumière. De ce qu’il lui dit, au réveil, il avait oublié, mais une chose essentielle lui resta gravé en mémoire, une quête.

Il fait encore nuit quand il se décide à sortir en emportant le premier livre, une croix blanche sur un médaillon noir orne sa couverture. En fermant le sas, un souffle rauque le surprend, mais il n’y a personne aux alentours. La porte principale est lourde malgré son moteur électrique. Il lui semble même que le dragon s’anime quand il tourne la clef. Vite, refermer la trappe et partir sans chercher à savoir si la Lune joue avec les ombres sur la grande porte. Heureusement pour lui, il ne verrat pas Saint Michel pointer sa lance dans sa direction.