Mot-clé - Kaléïdoplumes

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6 févr. 2012

Une feuille anonyme

Écrit pour la consigne 196 de Kaléïdoplumes sur le thème de la procrastination, “Demain sans doute… ou pas !”.

J’ai comme un petit problème. Vous vous en doutez, n’est-ce pas, sinon je n’écrirais pas ici.

- Je me présente, je m’appelle Henri Feuille - (tout plein de voix ensemble) Bonjour Feuille ! - (une jolie rouquine un vieux monsieur barbu) Raconte-nous, Feuille, ce qui t’amène parmi nous.

- Alors voilà, je suis ce qu’on appelle dans mon métier, un référent technique. Oui, je sais c’est un mot un peu barbare, mais derrière ce mot, ce cache une réalité toute bête. Je sais tout faire, ou presque tout. Je ne sais pas faire monter la crème béchamel (un œuf ou deux au fait ?), ni même faire germer un fraisier, c’est dire … mais tout ce que je sais faire dans mon métier, je dois l’apprendre aux autres ; faire des copier-coller, ouvrir des liens (les raccorder et non les délier, c’est différent et pas pareil) remplir des formulaires, et cætera, et cætera (à prononcer en appuyant sur la dissonance de la ligature).

J’arrive enfin au sujet principal qui m’amène ici. Après quelques démonstration de copier-coller, en insistant bien sur l’ordre à respecter et sur la place précise de chaque choses et désordres je m’occupe de mon propre travail, écrire des modes d’emploi pour techniciens ignorant de la chose ; la chose étant le copier-coller bien sûr, qu’alliez-vous donc imaginer ?

Je ne sais pourquoi, s’il y a une choses que ces techniciens réussissent particulièrement, c’est celle de détecter le moment où je prends … une pause kit for cat ; et là, ça ne rate jamais ! -“Euhhh … s’il te plait, tu peux m’expliquer où on colle les nouvelles lignes du menu ?” ou encore “Je comprends pas, quand je fais un copier, ça m’enlève ma ligne ?” ou comment mélanger les menus serveurs avec les clients et confondre couper et copier, et pourquoi pas couper un client ou coller un serveur ? on n’est pas au restaurant, que diable !

Où en étais-je ?

Ahh, oui ! J’en arrive à ruser pour faire semblant de ne pas prendre de pause tout en faisant semblant de travailler tout en … et bien non, ça ne marche pas ! Au moindre faux mouvement, ou le pouce qui sort du Christian clavier, c’est fini, ils sont déjà là avec leur ticket numéroté, en file indienne mieux rangée que celle des assedic, et la question pendu au bord des lèvres, comme une miette de pain capricieuse. Je ne sais plus quoi faire. Même venir ici, poser un mot, un commentaire devient impossible, à croire qu’ils ont mis une caméra, un moucheron à motard mouchard pour détecter toute activité suspecte.

Alors, je fais quoi ? là maintenant, j’essaie une pause pour venir ici, ou je continue à travailler et j’attends encore un peu ?, dès fois qu’ils finissent par se lasser, ou rentrer chez eux ?

12 déc. 2011

Nouveau western

Écrit pendant le marathon d’écriture de novembre 2011 et partagé pour la consigne 192 de Kaléïdoplumes, sous le titre “Nouveau Western” :

Changement de décor, une rue sans sol ni do entre deux rangées de fa. Un court rang d’air danse avec des feuilles, mon automne. Le vieux Long est assis sur son bécarre habituel, clef de voûte d’une ribambelle de moines aux tons pastels. Il a laissé son banc Jo à son ara qui rit.

Il fait beau, chaud dans cet ambiance bémol. Derrière les portes a ressorts du saloon, le piano dièse au son du bar. Sur scène, le barde s’effeuille …

hum hum …

Je disais donc, une oie et son jarre tel un duo aphone, endors l’âme d’une sphère sans facettes. Tout le monde s’en fou, il n’y a plus de client, plus de vice, plus de ski, plus de bonbon, juste Cognac-Jay à la radio en scopie, graphie et stéréophonie.

Nouveau western …

Pourtant, derrière chacune de ses façades, il n’y a rien. Ni home, ni ferme, ni fans ; juste de l’herbe qui poudroie et un sol sec et aride à perte de vue. Si, j’oubliais, il y a ici et là, deux ou trois cactus fiers et droits dans leurs bottes en caoutchouc. Le vieux ara ne rira plus jamais autrement que sur bande enregistrée, empaillé.

De temps en temps, les projecteurs s’allument, le piano redémarre lentement sur une courroie mal tendu. Un accessoiriste vient redresser le vieux Long, lui remettre la tête sur les épaules en pestant contre les colles bon marché qui ne tiennent jamais assez longtemps. Une assistante indique au barde perdu le chemin de son plateau d’enregistrement, un autre accessoiriste branche les ventilateurs. Tout s’éteint, se rallume et s’éteint à nouveau pendant qu’une fumée bleue s’échappe du quatrième ventilo, celui qui a des taches de rouille ; à remplacer d’urgence par un modèle étanche quand on pourra caser sa ligne dans le budget toujours trop court.

Les acteurs à l’heure, pour une fois, se chamaillent comme des gamins dans leurs costumes trop chauds, trop lourds, trop serrés, quels chochottes. C’est à ce moment que la star arrive, non pas la star de téléfilm de troisième partie de soirée, mais La Star de film à gros budget, en limousine et chauffeur climatisé ; qui passe et s’éloigne vers le grand plateau, au fond, là où touts les budgets s’en vont sans soucis. Parenthèse de deux minutes avant de s’apercevoir qu’ils ont encore réquisitionné toutes les caméras, journée foutue.

7 nov. 2011

Le chat et l'araignée

Écrit pour la consigne 186 de Kaléïdoplumes :

Une araignée régnait
En reine d’étrenne
Sans outrage ou otage
Sur une amarre de tintamarre

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25 juil. 2011

Lettre d'un père à son fils

Écrit pour la consigne 175 de Kaléïdoplumes :

Mon enfant

Je t’écris ses mots le jour de la fête des pères. Bien que depuis des années je n’ai pas voulu la fêter. T’expliquer pourquoi serait bien long et tu en sais déjà le principal et tu es devenu homme à comprendre ce que je n’ai jamais pu et voulu dire.

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18 juil. 2011

Le conteur du dernier jour

Écrit pour Kaléïdoplumes le 4 juillet 2011 :

Au soir du dernier jour, dans cette lande qui a pour nom Finistère, au bout de la dernière terre, un esprit se réveillera. Je ne suis pas cet homme ou cette femme et pourtant.

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7 juil. 2011

Le monde a une fin

Écrit pour Kaléïdoplumes le 03 juillet 2011 : Je suis enceinte ou je meurs. Le monde divague dans mon regard vague, vague a l’âme. Des nausées pour horizon dans un esprit borgne, morne. Au bord de l’abîme comme une ravine creuse mon humeur et mes humeurs. Au bord des lèvres une envie de vomir tous les jours, chaque heure, chaque minute, contre moi, contre-jour d’une plongée vers l’inutile, le tréfonds de mon âme, coquille vide. Le bruit du RER monte a l’assaut de ma bulle de survie comme une marée noire sur les plumes d’un albatros en blanc et noir.

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19 déc. 2010

Tom ?

Écrit pour la consigne 148 de Kaléïdoplumes sur le thème de la lettre au père Noël :

- Alors Tom, tu n’écris pas de lettre au père Noël ? ta feuille est encore toute blanche ?
- …
- Tu es sûr de ne rien vouloir ? tu pourrais demander une épée de Narnia, une souris bottée en peluche, un monsieur Jack.
- J’ai déjà tout ça
- Tu ne veux pas aller à Disneyland ?
- Non, le dragon me fait peur ! il a l’air tellement méchant
- Mais tu sais que ce n’est pas un vrai dragon ? Tu n’a pas envie de nouveaux livres, d’un nouveau jeu pour ta console ?
Regarde, tous les enfants ont rempli leurs listes …
- Ils demandent n’importe quoi et pi le Père Noël n’existe pas !
- Voyons, bien sûr qu’il existe, mais tu dis ça parce que tu ne trouve rien à demander ? Tu sais que si tu attends trop longtemps, il ne recevra pas ta lettre à temps pour préparer tes cadeaux.
Regarde les autres enfants, ils demandent un éléphant, un singe, un tableau 3 en 1. Bon, je ne suis pas sûr que le père Noël soit d’accord pour offrir une chèvre. Tu ne veux pas de rollers ? de la dernière console Toy Story 3 ? un poney, ou un chat ?
- Non j’veux pas tout ça ! C’que j’veux, je suis sûr que même le père Noël pourra jamais le faire !
- Tu devrais l’écrire sur ta lettre. Tu sais il est capable de faire des miracles.
- pfff ! Il existe pas, d’abord !
- Raconte moi alors ce que même le père Noël ne peux pas faire. Tu veux bien ?
- Je veux mon papa et ma maman ! Je veux les retrouver tous les deux … comme avant …
Pi je m’appelle pas Tom, j’m’appelle Rémi !

7 nov. 2010

Les mots sur Kaléïdoplumes

Un essai pour Kaléïdoplumes

Je suis humble quand
Tu y écrit, peut-être à mes côté
Il est fait de mots pour
Nous tous ensemble
Vous en êtes les gardiens et
Ils font de nous comme une famille

3 oct. 2010

Kaléïdo TV, the domino show

Pour la consigne 135 de Kaléïdoplumes :

Bienvenue sur notre nouveau show télé. Aujourd’hui en direct sur vos écrans en exclusivité sur les ondes de Kaléïdoplumes. Le tout premier slalom dominesque. Mais place au spectacle …

Le départ va bientôt être donné. Le domino blanc monte sur l’aire de lancement dans sa combinaison fleurie. Notre mini caméra volante se met en place. Encore quelques minutes de patience …

Mais que fait-il ? Il ralentit et s’approche d’un magnifique chat tigré un peu enveloppé comme dirait Obelix. Un chat au large sourire dirais-je plutôt. Suivons-le. Que va-t-il faire ? Il tourne autour des moustaches du chat, bourdonne dans ses oreilles et semble même l’hypnotiser. C’est un chat devenu docile qui le suit jusqu’au milieu du dispositif comme une pièce centrale d’un gigantesque puzzle, au croisement de multiples lignes de dominos. Aussitôt fait, un dernier survol pour s’assurer que tout est en place et il reprend son poste de chef d’orchestre. Un dernier coup de baguette pour lancer la chevauchée des walkyries.

Et c’est parti, d’une pichenette la course est lancée. Le domino blanc décolle littéralement sous nos yeux, laissant presque notre caméra sur place, fait quelques pirouettes et s’élance en survolant la piste de dominos. Il semble être doué de sa propre intelligence. C’est incroyable !

D’un seul élan semblable à une abeille, un oiseau mouche, il survole la course effrénée ; l’approche des moustache du chat est délicate, mais parfaitement négociée. La moustache gauche à peine effleurée entraîne un bâillement et une autre moustache transmet le mouvement sur une nouvelle file de dominos.

Un virage à gauche un autre à droite, un domino rebelle vite remit dans le rang et déjà une nouvelle complication. Ouhhh ça va être chaud, la piste s’incline dangereusement, mais juste avant la sortie de piste, le dernier domino active le manchot à ressort qui s’envole comme une fusée, tape un domino solitaire qui fait un triple salto arrière dans son habit d’argent et relance la course un peu plus haut. C’est magnifique de précision ! Nous continuons à survoler la course derrière le numéro un avec notre mini-caméra dans un colimaçon infernal. La course est tellement folle que nous frôlons la paroi extérieure, le moindre accroc pourrait être fatal juste au dessus de la mare au canards jaune. La tapette à souris est armée, tendue à l’extrême et hop une pirouette de domino en cape jaune fluorescent au ras du piège. La cape frôle le piège déclenché comme une souris dansant sous le moustache d’un chat sans se faire prendre, et la course reprend de plus belle. Zigzague dans tous les sens croise des dominos couchés les uns sur les autres sur un pont miniature et c’est l’arrivée sur le museau du chat.

Roulement de tambour, le chat s’est à nouveau endormi sera-t-il à la hauteur de l’exploit ? Le dernier domino prends son élan … le museau en vue … il parait que ce chat ne supporte pas qu’on touche son nez ! Il enchaine pirouettes sur pirouettes … Sera-t-il à la hauteur de l’exploit, la cible semble si loin … Il y est presque …

COUIC

Allo les studio ? Il y a quelqu’un ? Mais répondez, m’enfin ! Ça y est, ça a encore coupé !

22 août 2010

Les crapouilles oubliées

Une histoire pour Kaléïdoplumes :

Prenez quelques grammes de finesses dans un monde de brutes
deux doigts de bonheur
un clin d’œil amoureux
de la poudre de perlimpinpin à volonté
et autant de crapouilles que vous pourrez partager.

Dessinez des étoiles avec la poudre de perlimpinpin
mélangez le bonheur avec la finesse
laissez mitonner dans un cœur de patience
le temps de grignoter une première crapouille.

Le clin d’œil va essayer de s’échapper
prenez garde de ne pas le perdre de vue
s’il trouve une victime, c’est bon signe
prenez la par la taille.

Vous avez oublié votre préparation ? ce n’est pas grave. Les crapouilles se sont baignées dedans, elles n’en sont que meilleures à partager.
Dégustez, dansez à deux ou trois ou quatre, les yeux dans les yeux, les mains où vous voulez.

Et que les crapouilles soient avec vous et avec vos amours …

25 juil. 2010

Vers l'infini et plus encore Mais qu'y-a-t-il derrière?

Derrière un infini dans le continuum de l’espace indéfini, sans limite, sans contrainte, se love un espace de liberté illusoire sans début ni fin dont l’appétit se propage comme une onde, une ride à la surface de l’eau.

Simple impulsion créée à un moment qui n’existe pas ou plutôt regroupe tous les instants présent en un seul d’une durée aussi courte que l’éternité comme une courbe logarithmique qui ne touche jamais l’instant ni l’unité, sa cible à l’infini.

Sur une idée-consigne de Feuille

Cette consigne a été proposée lors d’un mini atelier à Lyon avec Bruyère, Sherkane, Sprite et Tornade et reprise par Cassy et Pati. Le résultat est visible sur Kaléïdoplumes et sur leurs blogs respectifs.

12 juin 2010

Tu vois petit ...

Pour la consigne 122 de Kaléïdoplumes :

Tu vois petit, quand j’avais ton âge tout ça n’était que forêt, des arbres à perte de vue. Comme j’étais haut comme trois pommes, je ne voyais que ça, que les arbres. Il a fallu une catastrophe écologique, comme ils disent à la ville, une tempête plus grosse que les autres pour que je vois enfin la montagne sous la forêt, tout ces rocs cachés par les arbres. Je ne sais pas si c’est mieux comme ça, ou mieux avant. Tout ce que je sais, c’est qu’elle était là avant et qu’elle sera encore là après et même après nous, après l’homme.

Et l’autre fada qui chante que la montagne est belle. La sienne peut-être, ou faut croire qu’il est resté trop longtemps à la ville.

Alors petit je vais te dire, il ne faut jamais croire ce qu’on te raconte, même s’ils te disent de regarder avec ton cœur. Il est aveugle aux réalités si tu oublies de regarder avec tes yeux.

Tu vois petit, depuis rien n’a repoussé, ou presque. L’homme à voulu, mais la montagne non. Tu vois petit, elle est peut-être belle, mais c’est aussi une garce, comme l’océan, elle ne rend pas toujours ceux qu’elle prend, elle décide et tu n’y peux rien. Tu ne les as pas connu et personne ne t’en parlera. Un jour peut-être tu apprendras, un jour peut-être ils reviendront.

Tu sais petit, elle t’a vu naître, si tu la respectes, si tu apprends à la connaître, alors peut-être, mais n’oublie pas, c’est elle qui décide. Moi, je suis trop vieux maintenant.

29 mai 2010

Qui lui dira ?

un homme assis dans un fauteuil dans la rue, photographie de GentialPour la consigne 124 de Kaléïdoplumes :

Si je vous disais que cet homme regarde la télévision, vous ne me croiriez pas ?
Si je vous disais qu’en plus il n’existe pas, vous me croiriez encore moins ? Comment peut-il apparaître sur une photographie et regarder la télévision s’il n’existe pas, c’est ridicule, me diriez vous à peu de choses près, avec vos mots.

Et pourtant … elle tourne …

Regardez attentivement. Autour de lui, les gens passent sans le voir. Cet homme assis sur son fauteuil à l’air de s’ennuyer à mourir devant une énième série b. Personne ne regarde et le temps le traverse indifférent.

Et pourtant … vous auriez raison …

Cet homme a disparu, il y a fort longtemps, ici même avec sa maison victorienne ; mais qui peut lui dire s’il n’existe plus, si la télévision qu’il regardait n’existe plus …

photographie : Tramp, de Gential

5 mars 2010

Croire ou ne pas croire ?

Pour la consigne 93 de Kaléïdoplumes, j’avais écrit en octobre 2009 et fini seulement aujourd’hui

Pardonnez moi, ma mère, mon père, au nom du saint esprit, amen.

Je ne crois pas en dieu
Quelque soit son nom
Quand l’homme le créé à son image en prétendant être à son image

Je ne lis pas Le livre
Quelque soit son nom
Quand la religion nous fait croire qu’il est la parole de dieu, alors qu’il n’est que sa propre parole

Je n’entre pas dans un lieu de culte
Quelque soit son nom
Quand certains sont à l’image du peuple et d’autres à celle des puissants

Je n’écoute pas les représentants du culte
Quelques soit leurs noms
Quand ils nous font croire que les derniers seront les premiers

Bénie soit Gaïa qui nous porte tous
Quelque soit notre origine, couleur et conviction

Bénie soit cette étincelle
Qui apporte la vie comme la mort

21 févr. 2010

La réalité est que le monde tourne sur lui même

deux voyageurs dans le désert photographie de Sherkane pour Kaléïdoplumes Pour la consigne 63 de Kaléïdoplumes, je viens enfin, avec presque 1 an de retard, d’écrire ceci (la photographie est de Sherkane) :

La réalité est que le monde tourne sur lui même. J’en prends un, je retiens l’autre et je met au dénominateur.

Oui, mais, qu’est-ce qu’une réalité et a contrario, qu’est-ce que l’illusoire ?

Prenons, au hasard, le désert du Sahara, n’est-il pas une réalité intangible ? Il n’est pourtant qu’illusions. Illusions de vert et de bleus, illusions d’oasis et d’eau quand le ciel se reflète sur le sable. D’autre part chacun de nous, étant unique, avons une perception de la réalité différente ; ce qui fait de cet réalité un objet pluriel, multiple, infini … Las, le doute arrive, n’est-ce pas associer, en ces mots réalité et infini, deux notions antinomiques ? Le voyageur égaré dans le désert y voit une étendu de sable infini. Ce qui est une réalité pour cet infortuné n’est pourtant qu’un espace fini, clos, ceinturé, une illusion ; heureusement d’ailleurs.

Or, cela ne peut aller ainsi, le désert est comme une baignoire, pleine de sable elle ne peut pas fuir, le sable ne s’écoule pas du numérateur comme l’eau d’une fontaine. Prenons un sablier, objet banal autant que représentatif. Certes, son sable, s’écoule de haut en bas, du numérateur des temps futurs et des possible vers le dénominateur du passé et de l’accompli ; mais, il n’est pas à l’image du temps qui passe, infini et éternel. Une fois vide, il s’arrête, simple échantillon, simple intervalle ; et le temps passe … indifférent.

Fontaine, je ne boirais ton eau … Fontaine, je ne connais ni ta source, ni ton âme …

Le grain de folie s’échappe comme une tempête de sable dans un verre d’eau et tourbillonne sur le dos d’une sorcière. Une sorcière bien aimée à qui l’on pose des questions de baignoires qui fuient et se remplissent de sable quand il faudrait de la neige. Personne n’a le courage de lui proposer des histoires de trains qui se croisent et s’échappent dans les spirales du temps

J’épingle sur une carte la Vie et la Mort et me retourne sur le globe terrestre. Le chemin est court, juste quelques heures, d’une case à l’autre, parcelle microscopique sur la planisphère.

12 févr. 2010

Courant d'air

Pour la consigne 107 de Kaléïdoplumes “Sur les traces de Rimbaud” :

Quand le soleil se lève dans un léger bruissement de feuilles
Il y a des plumes qui se lancent, se découvrent
Il y a des fleurs qui osent et s’ouvrent
Il y a des mots que l’on pose doucement
Il y a tout simplement

Souffle léger sur la surface d’un prés, vagues matinales.
Évanescence d’une conscience irréelle
Les mots sont éphémères …

14 déc. 2009

Un blog ? presque...

Aujourd’hui a vu le jour un nouveau blog. Voici son premier billet :

Les rubriques du blog de Kaléïdoplumes

Kaléïdo’blog : Journal crée en décembre 2009 sous l’impulsion d’une dizaine de kaléïdoplumiens venus d’horizons très différents et ayant en commun un point d’accueil: kaléïdoplumes.

C’est dans cet atelier d’écriture, nommé ainsi en raison de la diversité culturelle, sociale et géographique de ses écrivains, qu’ils firent leur classe et de là sortirent les meilleurs kalé’reporters du monde virtuel.

Fort de leur deux années d’expérience dans l’écriture de textes aussi variés que de qualité, ils décidèrent de se lancer dans un nouveau projet: ouvrir un journal virtuel.

Un journal à l’image de son grand frère l’atelier d’écriture Kaléïdoplumes : coloré, varié, amusant, choquant parfois, enthousiaste toujours.

Au pied du sapin de Kaléïdoplumes cette année, un cadeau digne des belles plumes qui y ont trouvé refuge: Kaléïdo’blog.

Je déclare, avec émotion et fierté, Kaléïdo’blog OUVERT

Kaléido’blog est un journal en ligne, où les rédacteurs décrivent la vie qui les entoure, réagissent à l’actualité de leur région, nous invitent à partager leurs coups de cœur. Souhaitons-lui bonne route, et longue vie !

19 avr. 2009

Le gage

Pour la consigne 67 de Kaléïdoplumes sous la forme d'un poème avec des mots (gemme, dragon, annales, gloire, nausées, coûteux, pelage) et un incipit imposés (tiré de la pièce de théâtre « L'homme difficile » de Hofmannsthal. 1917 ; A force de discours, tout finit par arriver dans ce monde.)


A force de discours,
Tout finit par arriver dans ce monde.
Plutôt que suivre les cours
On refait le monde.

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1 mars 2009

Une bulle sur l'océan

Pour la consigne 58 de Kaléïdoplumes

La mission était d'écrire un poème faisant entre 3 et 6 strophes.
Chaque strophe ayant pour toile de fond un paysage différent associé à une couleur. Le poème devait contenir les mots suivants : - scarabée - hypocondriaque - rond - abricot - Glisser - captif(ve) - épineux(se) -


C'est un scarabée qu'il faut suivre
Regardez-le avec sa couleur cuivre
Tracer d'un éphémère sillon
Le sable du désert blond

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24 févr. 2009

Aux disparus

Pour la consigne 61 de Kaléïdoplumes.

Cette semaine, c'est le grand-père qui est à l'honneur.
Faites un portrait, réel ou imaginaire, de votre grand-père.
Incipit: Grand-père (suivie du prénom), c'est (ou c'était) ...


Grand père c'est ... c'était ...
Grand père c'était ?

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