Drame de la saison hivernale

Une deuxième contribution à la consigne 628 de Kaléïdoplumes en respectant un peu plus les contraintes qui étaient d'inclure quelques mots imposés.

Nos envoyés spéciaux n'en croient toujours pas leurs yeux ; en effet, il n'y a plus rien à voir. Non seulement nos arbres multiséculaires et historiques ont perdu toutes leurs couleurs, mais le petit peuple n'est plus. Alors que nos parents, grands-parents, arrières grands-parents nous racontaient leurs aventures, nous ne pourrons plus les transmettre à nos enfants et petits-enfants.

Tout cela, qui plus est, dans l'indifférence la plus totale. Pas un bruit, comme une chape de verre s'abattant sur un pan entier de notre culture.

Le petite peuple des fées d'hiver n'est plus. Nous n'aurons plus à nous réjouir de leur humeur guillerette pendant nos si long mois d'hiver. Nous n'admirerons plus leurs facéties de blancs et de flocons. Et nous vous le rappelons à nouveau comme nous le disions déjà lors des précédents épisodes, nos technologies, drones de saisons et autres artifices de verre ou cristaux n'y feront rien et les remplacerons encore moins. Nos contes ne pourront se trouver que fort dépourvus et nous avec.

Nous devons pourtant nous mobiliser, aujourd'hui pour nos fées d'hiver et demain pour nos peuples des saisons sous peine de voir leurs couleurs disparaitre irrémédiablement, ne nous laissant à peine quelques aventures à raconter aux enfants sages. Laissons notre humeur hivernale de côté, il est temps. Demain, il sera peut-être trop tard.