4. Quelques grammes de dentelles noires

Consigne spéciale pour l'anniversaire des 13 ans de Kaléïdoplumes

Cette fois, ce n'est plus le moment de jouer. Un bandeau ? Quel bandeau ? Je m'en suis rapidement débarrassé et la laisse s'approcher. Sa peau, si blanche, si froide que j'aimerais réchauffer, mais elle doit attendre encore un peu. Je plonge mon regard dans le sien ; ferme les yeux pour retenir son parfum. Approche, approche encore un peu.

Mes bras autour de ses hanches, elle sursaute, ne s'y attendait pas ou pas si vite. Je la tient, elle est maintenant à moi. Sa peau si douce que j'en redemande et la dentelle disparaît. J’attrape ses poignets, les tient derrière son dos et l'embrasse. Elle m'a offert ses hanches en entrant dans mon jeu de naïveté. Je l'ai laissée venir et jeter son hameçon. Plus doux que le creux de ses hanches, il n'y a que ses courbes. Cette fois, elle ne peut fuir à sa guise ; croyant m'attraper, elle est tombée dans mon filet. Des éclats de voix, des rires nous parviennent par intermittences. Je fais mine de l'emmener rejoindre les fêtards, elle me retient ; une lueur d’inquiétude traverse son regard. Alors, je goûte ses lèvres, son cou, ses courbes, son corps. Son parfum continue à m'enivrer et nous roulons sur le sol en nous empoignants, nous griffant mutuellement jusqu'au bouquet final.

Ce n'est plus qu'une petite chose entre mes bras, comme un jeu de Dames, chacun a avancé ses pions. J'en ai sacrifié quelques uns, mais gagné la dame, son cœur et ses dentelles.