Une lutine et un rat

Pour un défi un peu particulier sur Kaléïdoplumes, où il est question d’écrire une histoire en utilisant les seules lettres de l’alphabet contenues dans un mot donné. Pour cette histoire, il fallait se baser sur le mot “naturaliser” et n’utiliser que les lettres contenues dans ce mot.

Naturelle, elle erre sans aile. Une antre, elle entre et là, un rat naturiste et triste, s’ennuie. Il luit, elle rit un instant, une éternité. Sans rature, a leur insu, la nature les lie l’un et l’autre, l’un à l’autre ; un lien en lin et lierre. Ils rient.

Un seul être et elle, unité de l’instant, un trait entre elle et lui. Ils saisissent l’instant et l’instant les saisit. Dans l’antre, un âtre, dans l’âtre, une aile et une aile et, sur une allée, un lutrin. Elle à l’aise en ailes s’étire et lui sur le lutrin lit. Ainsi instruit, ils s’allièrent et s’en allèrent, à tire d’ailes.

Ils s’en allèrent l’un et l’autre, un rat à terre et une lutine en l’air.