Comme un oiseau sans aile

Alors qu’une immense main le saisissait brusquement, il se sentit d’une légéreté inconnue. Curieuse impression de pouvoir voler, revivre le rêve d’Icare. Quelques longues secondes pour éprouver la liberté d’un oiseau, encore un instant et il se mettrai à battre des ailes, faire quelques virevoltes. Sauf que … au bout du rêve … un mur …


Une pièce de un euro fera l’affaire.
Pile.

Alors qu’il restait suspendu contre le mur, comme un oiseau perché sur une corniche, il n’aura pu entendre la fougueuse chevauchée d’une horde sauvage. Heureusement pour lui, il n’aura plus jamais l’occasion de savoir ou même de croiser le chemin de cette folie hurlante. Il ne sentira pas non plus la morsure infinie de son souffle ravageur…


Un euro pour acheter le journal. Un euro pour un énième attentat dans un pays lointain.
Mais le côté face aurait-il été mieux ?