Marseille fait table rase de son passé

Le centre Bourse, réalisé grâce à Gaston Deferre en 1967 pour dynamiser le centre ville, cache dans ses fondations une nécropole grecque. Il n'en reste que les quelques morceaux de remparts exposés au pieds des imeubles voisins dans le "jardin des vestiges". Les quais antiques découverts an 1997 place Villeneuve-Bargemon ou les entrepôts romains découvert en 1992 prés de l'hôtel de ville ont laissé la place à des parkings, seul deux barques dont un grand navire de commerce grecs seront sauvées pour être exposées au musée d'Histoire de Marseille (installé a l'intérieur du "centre Bourse").
1997, pour exposer les oeuvres offerte par le sculpteur César, la ville décide de construire un musée, ... à la place de vestiges portuaires (hangar pour navires de guerres, ateliers métallurgiques, ainsi que des thermes) datants du VIe siècle avant JC, construits par les premiers colons grecs.
Une basilique du Ve siècle, avec de nombreux sarcophages ainsi qu'un autel en marbre dans un état exceptionnel, et une nécropole paléochretienne ensevelis sous ... un autre parking, rue Malaval en 2004. Mais c'était peut-être le parking de trop ...
Janvier 2005, enfin Marseille se réveille. L'institut national de recherche archéologiques (INRAP)découvre un temple grec agé de plus de 2500 ans, sur le chantier d'un collège rue des Martegales. Richement décoré, il s'agit sans doute, d'aprés Philippe Mellinard (INRAP), d'un sanctuaire réservé àux riches marchands ou armateurs de l'époque et serait comparable au seul temple existant de cet importance en Europe, c'est à dire celui de Gravista en Toscane.
Pour une fois, le temple ne s'est pas retrouvé sous un parking, les vestiges étant classés, la ville a préférée préserver une crypte archéologiques, plutôt que de construire un parking pour le collége.
En espérant que ce ne soit pas la seule fois et que Marseille finise par se souvenir que c'est la plus ancienne ville du pays avec toute l'Histoire et les histoires qui y sont rattachées. Plus de détails dans le numéro 1059 de décembre 2005 du magazine Science & Vie.