Satin et flanelle

Pas sage coquin pour répondre à une consigne peu ordinaire (29ème) de Paroles Plurielles :

Elle est apparue comme dans un rêve, en robe de satin noir. Elle demandait du sel ou des allumettes, je ne sais plus.

Elle a les yeux revolver, elle a tiré la première …

Je suis resté là, un moment à la regarder, comme hypnotisé par ses grands yeux noirs. Sa bouche plus sombre qu’une cerise ne demandait qu’a être embrassée. Ses mains auraient pu être le serpent devant Adan …

M’a touché, j’suis foutu …

Elle m’a ramené le sel et les allumettes. Je me suis retrouvé avec des épices et quelques feux follets.

Ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu …

Nous n’avions plus besoin de chandelle, sa peau noire attirante comme un fondant au chocolat. Mais c’est un chocolat au goût très épicé qu’elle m’a offert.

Au clair de la lune …

Ce fut une nuit de bateau ivre en pleine tempête, le satin a fondu au contact de la flanelle, le blanc s’est mélangé au noir dans un tourbillon de crème fouettée. Le serpent se lova autour du serpentin. La tempête fit rage, les quarantièmes rugissants à la rencontre des cinquantièmes hurlants. Les émulsions d’émotion se sont séparées, mélangées pour finalement exploser en milliers de fines particules élémentaires …
Pendant que la nuit nous couvrait de son long manteau noir …

On chercha la plume, On chercha du feu …

Le lendemain, un peu d’épices et quelques allumettes attendaient devant ma porte …